Après un an de disparition à ce blog, je reprends la frappe. […]
On a pu me reprocher de ne pas ordonner ma bouquinerie, et ceci, et cela, et de me cacher derrière mes piles de livres, et ça fait bien ricaner les gens.
Aujourd’hui, une petite pancarte improvisée sur la porte d’entrée dit, « Aujourd’hui, biorythme frénétiquement approximatif. » Ce que je voulais dire par là, c’était, « ne vous formalisez pas si la boutique est fermée, j’ai des trucs à faire, » sous-entendu, je dois descendre des cartons de stock dans mon garage qui en dégorge déjà, et faire des allers-retours pour chercher des perforateurs et des ciseaux oubliés en haut ou en bas. Des machins divers dont j’avais le pressentiment qu’il était même inutile de tenter de dresser la liste à l’avance.
Mais je m’égare. Aujourd’hui, j’ai enfin procédé à un affichage. La signalétique est somptueuse et on ne pourra plus me critiquer, tout est à sa juste place. J’ai affublé le pan autrefois nommé « K » d’un panneau clouté POISSONS et le « A » d’un BŒUF. La PATISSERIE et les ABATS font suite aux LEGUMES en « F, » en « J » et en « G. »
Donc, quand une jeune femme se présente l’air pressé et me demande quelque chose à bouquiner dans l’urgence, sans savoir ce qu’elle veut, je lui dis, « vous tombez bien, je suis justement en train de célébrer ma signalétique flambante, ainsi, vous n’avez plus qu’à vous demander si vous êtes d’humeur plutôt protéinée ou chlorophylienne. » Sur ce, elle ne bronche pas. Du coup, je suis encore plus content qu’on me prenne au sérieux, et je lui tends un exemplaire du catalogue des objets introuvables de Carelman en disant, « ça fera sans doute l’affaire dans votre cas, » elle jette des piécettes derrière le comptoir et s’en va.
vendredi 11 juin 2010
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1 commentaire:
laisse dire les grincheux et râleurs de tout poil ; je visite ta boutique de temps a autre et c'est une vrai récréation pour moi ; quoi de mieux que de fouiné pour trouvé la perle rare ou rien du tout. de toute manière l'accueil est toujours là.
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