samedi 19 juin 2010

Scanner Darkly.

L’oncle d’une ancienne amie, écrivain de métier, avait pour habitude, quelles que soient les circonstances, de disparaître une ou deux heures par jour, minimum. Dans le cours d’un dîner en famille ou d’une terrasse de bistrot, il se levait soudainement et prenait la tangente. Il réapparaissait une ou deux heures plus tard. Une page ou deux, dans un cahier ou dans un traitement de texte, avaient été remplies. Je l’ai naturellement, et absolument consciemment, imité, sauf que je n’écris plus, pour le moment. Je scanne des premières de couvertures. J’ai les yeux rivés sur le compteur. Je ne sais plus trop à quoi ça sert.

Aucun commentaire: